vendredi 2 janvier 2015

L'oreille interne - Robert Siverberg

Genre : Science-Fiction
Publication Française : 1975
Prix Nebula du meilleur roman en 1972
Prix Hugo du meilleur roman en 1973.


David Selig, juif New-Yorkais possède un don hors du commun : il peut capter les pensées des personnes qu'il croise. Le bonheur ? Non, au contraire , il se considère comme un raté. Il se considère à part des autres êtres humains. Cependant, son don, qui définit sa personnalité, est en train de le quitter.
David Selig raconte son existence, plein de doutes et de spleen, dans le New-York des années 50, 60 et 70.

Ce roman est complètement différent de ce que j'ai déjà lu de Robert Silverberg : le nez de Cléopatre, le château de Lord Valentin, Chroniques de Majipoor
L'imaginaire se base sur de la télépathie : un homme peut lire dans les pensées des autres. J'ai été moins sensible à ce thème.
De plus, l'auteur situe ce don, presque à notre époque actuelle et il n'en profite pas pour créer des situations, des faits qui nous troubleraient, nous étonneraient : faire fortune, conquérir des femmes,.... Au contraire, il s'intéresse plus aux états d’âmes de David Selig qui n'accepte pas, vraiment, son don. 
Pour ces raisons, pour moi,  ce livre est moins dépaysant que ce que je connais de Robert Silverberg. Il est plus psychologique, plus intimiste.

L'écriture de l'auteur est différente, plus troublante, moins linéaire. Parfois, ce sont des monologues. 
" Je suis là penché sur la cuvette, pissant patiemment mon pouvoir. Évidemment, je ressens un peu de chagrin pour ce qui se produit. Je ressens des regrets, je ressens-pourquoi tourner autour du pot-de la colère et de la frustration et du désespoir, mais, aussi, curieusement, de la honte. Mes joues sont en feu, mes yeux n'acceptent pas de rencontrer d'autres yeux, j'ai tellement honte  que je ne puis faire face à mes mortels semblables, comme si quelque chose de précieux m'avait été confié et que je n'avais pas réussi à le garder."
J'ai moins apprécié également.

Pour ces deux raisons, thème choisi et style d'écriture, j'ai moins aimé ce roman d'un auteur, que j'apprécie, pourtant, énormément. Cependant, les deux mêmes raisons font aussi la force de ce roman.
C'est un livre qui se mérite: le lecteur doit aimer les romans plus intimistes, plus psychologiques, avoir un bon niveau de culture, et aussi ne pas lire ce roman que pour se changer les idées. Peut-être qu'au moment ou je l'ai lu, je n'avais pas le bon état d'esprit pour le lire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire