lundi 15 juillet 2013

Les tours de Samarante - Norbert Merjagnan




Ce roman ne laisse pas indifférent.

Déjà, j'ai beaucoup aimé l'illustration de la couverture, dessiné par Manchu. Elle représente une des scènes du livre.

Ensuite, il s'agit du premier roman d'un auteur Français : Norbert Merjagnan. Cela change des auteurs Américains et Anglo-Saxons.
Après avoir travailler 10 ans dans l'internet à Paris, Norbert Merjagnan quitte son travail pour la région Nantaise. Maintenant, il se consacre à l'écriture et à sa famille.

J'ai bien aimé le décor de l'histoire. Dans un région sauvage, aride et inhospitalière, l'aliène, les hommes se sont rassemblées dans des grandes villes pour survivre. Samarante est l'une d'elles.
Les trois personnages principaux sont attachants. Oshagan est un grand guerrier, ivre de vengeance. Cinabre est une préfigurée, une femme créée par biogénie douée de prescience pour connaître le futur. Triple A est un garçon épris de liberté, qui veut escalader les tours.

Cependant, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire.
L'auteur a créé de nouveaux mots, liés à cet univers. Il faut du temps pour les assimiler.
Au début, je me demandais ou l'auteur emmène le lecteur. Les destins des trois personnages principaux ne se mélangent que dans la seconde partie du livre.
Ensuite, la société créée est très avancée dans certains domaines et je suis moins fan lorsque la Science-Fiction devient trop technique. Par exemple, les esprits des défunts peuvent être sauvegardés dans un cristal. L'intelligence peut être séparée du corps et intégrer une machine. Les techniciens peuvent combiner des gènes pour créer des individus, qui peuvent exceller dans un domaine spécifique.
Après, l'auteur a un style différent, unique auquel il faut s'habituer. Déroutant. Parfois, j'ai du mal à comprendre. A d'autres moments, j'aime bien.

Voici un extrait qui montre le style de l'auteur, mais ce n'est pas, tout le temps dans le livre, prononcé comme ci-dessous :

(L'esprit de Triple A récupère son corps)

C'est l'orteil qui revient en premier.
Triple A se redresse et retombe en arrière sur un lit. Il cherche des yeux, des yeux pour se voir par en dessus. Il n'y a que de la lumière, crue, brûlante.
La peau démange comme des piqûres de glace.
Il se soulève du lit. Trop faible, il retombe. Sa tête cogne. Bordel, on est ou, là.
Ça pu la sueur. Il est dans une carcasse. Ça grouille. Son pied est en train de se faire bouffer. Il se cambre et s'écrase sur des draps trempés.
Il attend, cette fois. Une douleur monte, mais de loin. Comme si sa tête ne voulait plus tout prendre. Comme s'il y avait un videur à l'entrée. Pour remettre les choses à leur place.
La vie décharge.
Il respire !
Alors, il recrache. Et c'est le premier truc qu'il arrive à faire : cracher, avec ce putain de corps qui revient à lui.

En résumé, il faut s'accrocher pour lire ce livre. L'histoire devient plus intéressante dans la seconde partie du roman. De plus, le style de l'auteur peut, parfois agacer, parfois plaire. Mais j'ai bien aimé l'imaginaire, l'ambiance de ce roman.

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