lundi 10 juin 2013

L'Assassin Royal, Tome 4 : Le poison de la vengeance






Dans le tome 3 , "La Nef du crépuscule", l'histoire se déroulait principalement à l'intérieur du château de Castlecerf. L'atmosphère était tendue, étouffante.
Le tome 4 est différent , il décrit le long voyage de Fitz vers Gué-de-Négoce afin d'assassiner le prince Royal, devenu Roi. L'action se situe surtout à l'extérieur, sur les routes, dans les duchés de Cerf, Bauge. Cela change du Tome 3.
Je ne m'attendais pas à un tel changement, mais malgré certains passages un peu monotones,c'est intéressant de découvrir une autre région "La Bauge", une autre ville "Gué-de-Négoce" et d'autres personnages. L'univers de cette histoire s'enrichit.
La rencontre avec Rolf le noir et son ourse est très plaisante.

J'ai été surpris, également, par la tentative d'assassinat de Fitz sur le Roi Royal. Au fond de moi-même, j'étais persuadé qu'il allait réussir d'une manière éclatante. A priori, non.

J'ai bien aimé, aussi, le début de livre, quand Burrich s'occupe de Fitz et essaye de lui rappeler sa personnalité humaine. Ce dernier se révolte contre Burrich et Umbre : il ne veut plus être le jouet, le bras droit de quelqu'un.
Restant seul, en voulant réaliser sa quête de vengeance, le jeune bâtard se redécouvre après son "évasion" de Castlecerf. Même Oeil-de-nuit le quitte, temporairement, pour essayer de vivre avec d'autres loups.
Comment concilier une si grande intimité, avec le vif, entre Fitz et Oeil-de-nuit et une personnalité propre ?
Cette solitude, sur les chemins de Gué-de-Négoce, sa séparation avec son loup perturbent Fitz. Mais peut-être est ce mieux pour se découvrir et acquérir une plus grande maturité ?

Comme dans le tome 3, Robin Hobb réussit à écrire une fin très intense. Le jeune Héros rencontre, de nouveau, un ancien bourreau Pêne. Ce qui donne lieu à une belle confrontation entre les deux hommes

En résumé, malgré quelques longueurs et mon étonnement face à la tournure des événements, j'ai bien aimé lire ce tome 4. La lecture est toujours agréable, divertissante mais plus linéaire : le lecteur est sur la route avec Fitz et  réfléchit moins aux stratégies et aux complots

Voici un extrait :

- C'est mon ourse, répondit-il sur le même ton. Vous n'avez rien à craindre d'elle."
Pétrifié, je la regardai sortir des arbres et descendre la berge herbue. En arrivant auprès de Rolf, elle poussa un cris bas qui évoquait étrangement le meuglement d'une vache appelant son petit, puis elle frotta sa grosse tête contre lui. Il se redressa en prenant appui sur l'épaule tombante de l'animal. Je sentais qu'ils communiquaient mais le sens de leur échange m'échappait complètement. L'Ourse leva la tête et planta ses yeux dans les miens. "Lignage", me dit-elle en guise de salut.

Voici un 'autres avis :    Livrement

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