L'histoire de ce livre repose sur un fait de guerre. Le 10 mai 1941, le dauphin d'Hitler, Rudolph Hess s'envole pour le Nord du Royaume-Uni. Il saute en parachute dans l'Ayrshire en Écosse et essuie des tirs de DCA. Il se casse la cheville à son atterrissage et est immédiatement arrêté par les autorités britanniques.
La motivation de Hess est la suivante : entamer un processus de paix, laissant à l'Allemagne sa politique d'expansion vers l’Est sur le continent européen, en l’échange de l'intégrité de l'Empire Britannique. Une légende veut que Rudolf Hess soit parti à la demande d'Hitler. Est ce vraie ?
Le roman de Christopher Priest repose, principalement, sur deux récits.
Le premier, basé sur la réalité historique, repose sur un premier frère jumeau, Jack Sawyer qui est pilote de Bombardier au sein de la Royal Air Force. Il nous fait vivre la Bataille d'Angleterre (Juillet 1940 - Mai 1941), qui opposa les armées de l'air du Royaume-Uni et de l'Allemagne.
La campagne de bombardement stratégiques, appelé aussi "Blitz", mené par la Lutwaffe sur des grandes villes anglaises, visait à affaiblir le Royaume-Uni pour permettre à l'armée Allemande d'envahir les îles Britanniques.
Elle visait, aussi, à contraindre le gouvernement Britannique à faire la paix avec l'Allemagne.
J'ai beaucoup aimé cette partie, qui décrit cette bataille, les bombardements, la terreur des populations, la vie d'un pilote d'un bombardier, l'importance de Winston Churchill dans la résistance Britannique.
Le second récit est une uchronie (réécriture de l'histoire, à partir d'une modification d'un événement du passé ). Il repose sur le second frère Jumeau, Joe Sawyer. Ce dernier est un objecteur de conscience et fait partie de la croix-rouge.
Dans cette partie, le Royaume-Uni et l'Allemagne concluent un traité de Paix en 1941.
Je suis plus déçu par ce récit. L'idée est intéressante, mais l'auteur s'intéresse d'avantage à la manière dont ce traité a été réalisé, signé. Notamment, comment Winston Chuchill change d'avis.
Le lecteur s'aperçoit comment une décision dépend d'une lutte d'influence entre différents groupes de personnes.
J'aurais préféré que l'auteur s'intéresse d'avantage aux conséquences de ce traité :
- Les Etats-Unis vont ils rentrer en guerre contre l'Allemagne ?
- Le Nazisme d'Hitler va t'il gagner contre le Communisme de Staline ?
- Que vont devenir les Juifs de l'Europe ?
- Le Royaume-Uni regrette t'il d'avoir signé ce traité ?
L'auteur fait quelques développements, mais pas assez pour moi.
Mon avis est mitigé. Ce livre est intéressant, mais confus, déroutant. Je me suis parfois forcé à le lire.
Je me demande si l'auteur n'aurait pas gagner à faire plus simple, dans la structure du livre. Les relations entre les deux frères jumeaux ne m'ont pas trop intéressé.
Je me demande si l'auteur n'aurait pas gagner à faire plus simple, dans la structure du livre. Les relations entre les deux frères jumeaux ne m'ont pas trop intéressé.
J'ai beaucoup aimé la partie historique, mais moins la partie uchronique.
Pour ces raisons, je n'en ferais pas un super livre au contraire d'autres avis.
Je préfère nettement l'uchronie de Robert Harris : "Fatherland".
Pour ces raisons, je n'en ferais pas un super livre au contraire d'autres avis.
Je préfère nettement l'uchronie de Robert Harris : "Fatherland".
Voici d'autres avis :
Voici un extrait :
" Les avions britanniques arrivaient toujours pour lâcher leurs bombes, le ventre peint en orange brillant par les incendies au sol, malgré la distance. Explosions et feux d'artifice se poursuivaient. Les flammes gagnaient rapidement du terrain, se répandaient telles des coulées de lave à travers la cité.
La plupart des projecteurs s'étaient éteints, les batteries antiaériennes avaient presque cessé de nuire, les derniers appareils de la RAF ne rencontraient aucune résistance. Mon regard se posa sur l'enfer : qui pouvait t'il rester là en bas pour s'occuper des canons, charger, viser, tirer vers le ciel ? Le feu et la fumée étaient omniprésents. Cologne avait été engloutie par le chaos. Les planificateurs de la RAF appelaient ça "écraser" une ville : le bombardement arrivait à saturation, les projectiles se succédant sans répit, effaçant tout, gommant les projecteurs, réduisant les batteries au silence"
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