En lisant ce quatrième tome de cette saga, je comprends mieux la personnalité d'Elric et je m'y attache d'avantage.
Elric subit son corps : c'est un albinos, faiblard. Il a besoin de Stormbringer, une épée qui lui procure une certaine vitalité.
Elric subit Stormbringer. En effet, cette dernière est un "buveuse d'âmes". A chaque fois qu' Elric se sert de l'épée, une certaine folie s’empare de lui pour massacrer des adversaires. Il va tuer Cymoril, son amour.
Elric, empereur des Melnibonéen, subit son peuple. Il n'apprécie pas son attitudes hautaine, cruelle, égoïste et son attachement aux seigneurs du Chaos.
Dans la deuxième nouvelle de ce tome "La cité qui rêve", Elric va détruire son peuple, pour essayer de sauver Cymoril. Il sera appelé Prince des ruines.
Cette tragique nouvelle, la première du cycle, écrite en 1961, constitue le coeur de la saga.
Dans la troisième nouvelle "Tandis que rient les dieux", Elric commence par rechercher le livre des dieux morts. En fait, il recherche un indice qui le réconforterait, qui lui indiquerait un ordre dans un univers chaotique. Il recherche la présence de la loi.
- "Parfois, Shaarilla, je cherche désespérément le réconfort d'un Dieu. La nuit, mon esprit fouille le désert noir de l'espace à la recherche de quelque chose - de n'importe quoi - qui me protégerait, me réchaufferait, me dirait qu'il y a un ordre dans cet univers chaotique, et que la course ordonnée des planètes n'est pas simplement une inconsistance étincelle de raison au sein d'une éternité malfaisante et anarchique. (on sentait sourdre le désespoir dans sa voix calme.). En l'absence d'un dieu, d'un ordre sensible des choses - d'une destinée ascendante - , mon seul espoir est d'accepter cette anarchie sans me rebeller."
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